Des connexions entre photos.
J’ai toujours un stock de photos de rue en train de dormir sur le disque dur sans que forcément une idée de lien entre elles ou d’histoire à raconter ne soient évidente. Pas de quoi les intégrer dans une série non plus.
Aujourd’hui j’ai regroupé des photos entre-elles, j’ai marié des lieux, des personnes, des situations.
Le plus drôle c’est que j’étais en train de lire un livre de Willy Ronis en poche qui s’appelle Ce jour-là. Et juste après avoir commencer à rédiger ce post je suis tombé sur une photo où il explique justement ces « mariages de photos ». Je cite « J’ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles se font des signes par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent, elles tissent des secrets ». Il écrit cela à propos de deux photos prises à près de trente ans d’écart de deux fillettes appuyées l’une à une charrette l’autre à une voiture.
Des rapprochements me viennent aussi à l’esprit effectivement comme si une photo en appelait une autre. Rue Saint Jacques une cycliste en pleine effort semblant en fuir un autre concentré sur sa proie m’a fait penser à ce couple saisit dans le tunnel menant à l’Arc de Triomphe où semble se dérouler une histoire en marche.
Là on marche au pas et ici le pas est sage…
Ces mannequins de l’école de la mode qui attendent les élèves et ce miroir devant une pizzeria donnent du sel et du piquant aux rues de la ville.
Ici le peintre m’a attiré l’œil, j’ai soigné le cadrage pour avoir le Musée Picasso en fond de décor, son look me semblait bien correspondre un peu au peintre, quand il est monté à l’échelle j’ai bien attendu qu’il me voit. Et sur l’écran je vois que la rue s’appelle rue du Perche, elle me l’a bien tendue non. La connexion s’est faite avec une photo que j’avais d’un autre peintre .
Pour finir des scènes captées sur le vif, à l’instinct, quand je sens que quelque chose se passe, où va se passer sans savoir quoi je prends. Ici une scène animée en anglais entre un touriste poussant une personne handicapée autour d’une voiture de mariés avec un dollar de transaction. Si quelqu’un à une idée du pourquoi.
Puis une homme assise à une terrasse avec un café et une fille qui passe, un échange ? une remarque ? une histoire sans parole.
esther FR
Je profite de ces quelques heures avant mon départ pour découvrir ton nouveau post. Certaines connexions sont vraiment bien trouvées, comme la rencontre, ou les peintres, j’adore « barbouille » ! .
Certaines sont un peu plus énigmatiques 😉
Happy hours est une bonne histoire.
Mais ma photo préférée est de loin « ça raye » : des correspondance de lignes, bien sur, mais surtout l’attitude de la petite, et juste ces deux tons, du rose et du noir. Plus la compo parfaite avec l’alignement des colonnes en arrière-plan. Vraiment très bonne. Je te mets un explore !!
Amor
Merci pour ton explore (c’est toi la spécialiste).
Chacun ces connexions dans son cerveau c’est le propre de l’homme. Çà raye était en attente depuis un thème rayures l’année dernière sur le groupe PPL. J’avais shooté dans les colonnes de Buren tout individu portant rayures.
Passe un bon séjour, bonnes visites et bonnes photos (c’est dommage tu vas arriver après les régates de voiles Americ Cup mais la transat va arriver dans la semaine je crois)
Anne LANDOIS-FAVRET
Très sympa comme idée ! J’aime beaucoup celle de la course puis quand elle se fait « rattraper » finalement ! :p
Les rayures sont superbement trouvées. Mention spéciale pour les vieux panneaux de signalisation que tu as trouvé, j’en reste ébahie que ça soit encore en place !
J’aime bien « barbouille » pour le jeu de regards et « cible » était à prendre absolument, une rareté comme tu dis !
Amor
Merci Anne.
Dans le Marais il y a encore pas mal de « plaques » de rues gravées dans la pierre et parfois ce n’est pas le même nom.
Un sac à dos cible j’en ai vu qu’un….
Pascal
Entre image à thème et celles qui raconte une histoire, je trouve que c’est une belle série.
j’aime beaucoup cherche sa muse le titre est bien trouvé. le cadrage est excellent.
– Belle idée autour des lignes et ce contraste entre couleur et N&B « ça raye ».
– One dollar humm: Le lien dans cette scène serai l’appareil photo. Je pense que ce gentleman souhaitais être pris en photo.
Et la dernière ,je pourrais inventer un scénario :-)).
J’aime ta dernière phrase: « Scènes vivantes qui s’imposent d’elles-même par l’histoire que chacun veut y voir. »
Si j’arrive à le faire c’est pour moi une photo très réussi .
Bon Dimanche à toi.
Amor
Merci beaucoup Pascal.
C’est vrai que dans la masse de photos de rues que je regarde celles que j’aime et qui restent dans l’esprit c’est quand quelque chose se passe, qu’elles racontent une petite histoire en train de s’écrire si furtive soit elle.
Si j’arrive de temps en temps à en saisir une je suis content.
Bon dimanche également.